Le Gyr : de Vallouise (centre) à Pelvoux (Pont Lambeuf)
Description
Le débarquement est obligatoire au point indiqué, un barrage en aval présente un risque mortel.
Retour : A la sortie, il est facile de garer plusieurs véhicules pour rejoindre Pelvoux par la D994E. Le centre-bourg est à 5mn à pieds.
Materiel
- Combinaison obligatoire (eaux glaciaires, qui peuvent descendre sous les 4°C)
- Casque obligatoire
- Gilet de sauvetage obligatoire
- Les kayaks gonflables sont fortement déconseillés

La "bua"
Avant le début des travaux des champs, les femmes consacrent un grande journée à laver le linge de l'hiver. C'est la bua. Une seconde s’organise à l'automne. On sort les draps pour les «mettre» au savon, dans l'eau froide. Un bref rinçage et un second passage savonneux parfont ce prélavage appelé «essangeage». Le «coulage» de la lessive se fait alors dans un cuvier en bois dont l'intérieur est habillé d'une toile grossière.

Le "coulage"
Le linge le plus sale au fond, on termine par un grand drap qui recueille les cendres de bois. L'eau «passée» est récupérée et réchauffée plusieurs fois jusqu'à ce que le «lessif», la potasse des cendres, ait atteint la qualité adéquate. On ajoute souvent quelques tiges et racines de saponaires pour donner une qualité savonneuse à l'eau. Le «coulage» dure parfois la journée entière et «ça sent bon» dans toute la maison ! On transporte enfin le linge à la brouette jusqu'au bassin, pour le rinçage. Le petit linge est posé sur l'herbe blanchit sur le pré.

Le four à pain
Il existe déjà sur le cadastre napoléonien. Sa rénovation par la commune s'est faite il y a moins de 10 ans avec les pierres d'origines et de la brique réfractaire pour la voûte. Chaque hameau avait son four banal. Économie de bois et lien social expliquent aujourd'hui l'importance d'une cuisson commune du pain. C'est presque un mois entier, jour et nuit, entre novembre et décembre, qui était consacré à la cuisson du pain. Un rituel qui se traduit à présent par des cuissons estivales lors de la fête patronale ou d'autres manifestations locales.

La chapelle du Poët
Saint-Pancrace, patron de la chapelle du Poët, était autrefois peint sur la façade, en habit de guerrier des croisades. Pour sa fête, le 12 mai, «il y avait une messe le matin et on faisait le riz au lait» pour partager avec les habitants des autres communes qui font le déplacement. Presque deux mois auparavant, on a déjà fêté la Saint-Joseph en assistant à la messe au Sarret avec les familles des hameaux voisins invités à manger la daube et le traditionnel riz au lait.

Les pénitents blancs
Au XIXe siècle, les pénitents blancs participent à la vie religieuse des hameaux du Poët et du Sarret. Rassemblant tous les hommes des villages, ils tiennent un rôle spécifique lors des enterrements. Ils chantent le «misère» devant la maison du mort et accompagnent les processions en habit et capuchon, avec bannière, cloche, bâtons et lanternes. Une confrérie macabre dont le symbole de ralliement est la tête de mort...

La chapelle du Sarret
Avant 1930, la route principale passe juste devant la chapelle du Sarret. Les enterrements se font au Poët jusqu'à ce que, dans les années quarante, le cimetière soit déplacé pour laisser passer la nouvelle voie d'accès à Pelvoux.

Eglise Saint-Étienne de Vallouise
Classée et protégée au titre des monuments historiques depuis le 22 octobre 1913, l'église dédié à Saint Etienne fait partie des plus beaux sites religieux des Hautes-Alpes. Elle est typique des églises briançonaises de style roman, construites dans la seconde moitié du XVe siècle. Sa date précise de construction reste cependant encore indéterminée aujourd'hui.

La truite
Mais que pêche le pêcheur ? La truite fario, bien sûr ! C'est le poisson de montagne par excellence, au corps fuselé pour mieux résister au courant, à la robe claire mouchetée de noir et de rouge. Elle vit dans les eaux froides et riches en oxygène.

La forêt au bord de l'eau

Le cincle plongeur
Perché sur un bloc au milieu de la rivière, un oiseau trapu, à la queue courte, brun avec une grande bavette blanche, se balance de haut en bas avec la queue dressée. Puis il plonge et ne réapparaît que quelques instants plus tard. Cet oiseau chasse ainsi, plongeant puis marchant à contre-courant au fond de l'eau en quête de larves aquatiques d’insectes, de petits crustacés ou petits poissons, soulevant les galets avec son bec pour les déloger.

Le tremble
Sur la droite, un bosquet de trembles, au tronc lisse et verdâtre, aux feuilles arrondies et crénelées prenant de magnifiques couleurs à l'automne. Le pétiole (la « queue ») des feuilles du tremble est aplati et tordu, aussi offre t-il une prise au moindre souffle d'air, ce qui a pour effet de faire « trembler » le feuillage !

La forêt de pins et de chênes
Le sentier parcourt maintenant une alternance de zones dénudées et de forêt. Cette forêt est composée de pin sylvestre, reconnaissable à son tronc orangé, surtout dans la partie supérieure, de chêne pubescent, dont les jeunes rameaux et le dessous des feuilles est couvert d'un fin duvet, et de mélèze. Les deux premiers supportent bien la sécheresse (le sol est ici calcaire) mais aussi le froid et sont typiques de l'étage montagnard de cette partie des Alpes.

Le massif du Montbrison
Le sentier offre une belle vue d'ensemble sur le massif calcaire du Montbrison, qui surplombe les hameaux de Pelvoux, avec la Cime de la Condamine, la Tête des Lauzières, le pic de Montbrison et la tête d'Amont.

La lavande à feuilles étroites
Le sentier traverse quelques éboulis de calcaire. L'ambiance est sèche. La lavande à feuilles étroites s'installe dans les zones ensoleillées, rappelant que le pays des Écrins se situe dans les Alpes du Sud ! Cette plante, à ne pas confondre avec le lavandin, pousse en effet naturellement dans les pentes rocailleuses des montagnes du Midi.

Le polygale faux-buis
Dans le sous-bois, pousse le polygale faux-buis. Ce sous arbrisseau rampant a des feuilles ovales et vernissées, rappelant celles du buis. Les fleurs sont blanches et jaune orangé. Commun dans les Alpes, il vit dans les bois clairs et les forêts sèches.

Le chêne pubescent
La descente s’effectue sur une pente chaude où le maître des lieux est le chêne pubescent. C’est un petit chêne au port tordu et aux feuilles marcescentes : elles sèchent l’automne mais restent sur l’arbre tout l’hiver. Il a été nommé pubescent car ses jeunes rameaux, ses bourgeons et parfois le dessous de ses feuilles sont pubescents, c'est-à-dire recouverts d’un fin duvet. C’est un arbre poussant sur les pentes chaudes et sèches.

L'église de Vallouise
L’église Saint-Étienne date des XVème et XVIème siècles. Elle abrite un retable et un tabernacle en bois doré du XVIIIème siècle, ainsi que des peintures murales. Non loin d’elle, se tient la chapelle des Pénitents datant de la fin du XVIème siècle avec façade peinte XIXème siècle.

Le petit rhinolophe
Dans les combles de l’église gîtent en été des chauves-souris. L’espèce ici présente est le petit rhinolophe, qui a fortement régressé ces dernières décennies. Chaque année, les mères reviennent après une hibernation dans des grottes et mettent au monde un petit chacune. Les chauves-souris sont des mammifères insectivores menacés par les insecticides dans les champs et sur les charpentes, la disparition de leurs habitats de chasse et de leurs gîtes etc. Elles sont toutes protégées.

Vallouise
Dans la vieille rue du village, se situent des maisons caractéristiques de l'architecture de la vallée datant des XVIIème et XVIIIème siècles, à plusieurs niveaux. Le rez-de-chaussée est réservé aux bêtes, le premier niveau pour l’habitation et les niveaux supérieurs pour la grange. On passait d’un niveau à l’autre par les balcons reliés entre eux par un escalier. Beaucoup de ces balcons sont à arcades avec des colonnes en pierres. Ce type de balcon à arcades se retrouve dans toute la vallée.

La forêt au bord de l'eau
Ce petit bois est un résidu de la forêt naturelle poussant au bord de l'eau, nommée ripisylve. Cette forêt se réduisant partout car détruite par l'urbanisation, est composée d'aulnes, de saules, de frênes, auxquels s'ajoutent peupliers, bouleaux, trembles… C’est pourtant une zone essentielle pour la fixation des berges et l’épuration des eaux et, offrant des habitats naturels spécifiques, joue un rôle majeur dans le maintien de la biodiversité.

La menthe à longues feuilles
Les menthes (il y a plusieurs espèces) vivent souvent en bordure de l’eau. La menthe à longues feuilles ici présente est très commune. Ses feuilles, si on les froisse un peu, dégage l’agréable odeur que l’on connaît. Ses petites fleurs mauves rassemblées en un épi dense attirent de nombreux insectes.

Pelvoux
Pelvoux se compose d’une succession de petits hameaux : Le Poët, le Sarret, le Fangéas, Saint-Antoine, les Claux, Chambran et Ailefroide. Jusqu’en 1893, Pelvoux était en réalité appelé La Pisse, en lien avec le nom de la cascade de l’Eychauda. Cette appellation provoqua de nombreuses moqueries, de ce fait La Pisse laissa sa place à la dénomination “Pelvoux”. “Peuvo” et “pelva” signifient montagne très élevée : un clin d’oeil au Mont Pelvoux, l’un des plus hauts sommets du territoire de la commune.

Le petit patrimoine de Pelvoux
Chaque hameau a sa chapelle. C’est ainsi que sur le territoire de Pelvoux, nous retrouvons, aux Claux, la chapelle Sainte-Barbe avec un cadran solaire restauré de 1792. La chapelle Saint-Pancrace datant du XVIIème siècle se situe au Poët. Au Sarret, il est possible d'observer la chapelle Saint-Joseph et au Fangeas, c’est la chapelle Notre-Dame des Sept Douleurs qui a été construite. Chacun des hameaux a également son four banal et ses fontaines. Enfin, l'église Saint-Antoine se trouve au hameau de Saint-Antoine qui présente un cadran solaire de 1810.

La zygène transalpine
Papillon de nuit mais actif le jour, la zygène transalpine possède des antennes épaisses ainsi que des taches rouges sur ses ailes noires voire bleutées. Elles soutirent des plantes des composés chimiques proches du cyanure (poison violent) qu’elles peuvent sécréter par la bouche et les articulations lorsqu’elles se sentent en danger.

Le point de vue sur le Mont Pelvoux
De là, vous apercevrez le majestueux Mont Pelvoux, haut de 3493 m d’altitude. Cet imposant massif a été longtemps considéré comme le plus haut sommet du Massif des Écrins. C’est en 1828 que le sommet du Pelvoux fut vaincu par le capitaine A.Durand avec les chasseurs de chamois, J.-E. Mathéoud et A. Liotard. Il est composé de quatre sommets : la Pointe Puiseux (3946 m), la Pointe Durand (3932 m), le Petit Pelvoux (3753 m) et les Trois Dents du Pelvoux (3682 m).

La station de Pelvoux-Vallouise
L’hiver, Pelvoux-Vallouise est une station de ski proche de la nature, très bien exposée au soleil et avec une neige de qualité. 35 km de pistes balisées, ski hors-piste, ski de fond, luge, jardin des neiges, raquettes, parapente… Pelvoux est une station familiale et pour tous les niveaux.
L’été, de nombreuses randonnées débutent des différents hameaux. Il est possible également de faire du VTT, de profiter d’une très belle via-ferrata, d’aller à la piscine...

La station de ski de Pelvoux-Vallouise

La calamagrostide argentée

Le Gyr

L'aulne blanc

La prairie fraîche

Vallouise
L’histoire de Vallouise est à l’histoire des Vaudois. Cette congrégation religieuse née à Lyon militait pour le dépouillement, la simplicité. Considérée comme un mouvement de contestation, elle a fait l’objet, à partir du XIIIème siècle, de nombreuses persécutions. Les vaudois ont alors dû fuir. De nombreuses familles se sont réfugiées en Vallouise où les massacres et persécutions se poursuivirent. Le roi Louis XI mit temporairement fin à ces exactions. En 1486, en son honneur, la commune de Vallis Puta fût renommée Vallis Loysia.

Travaux de restauration
Du fait de divers travaux effectués au 20ème siècle, l'ancien lit en tresses du Gyr avait disparu au profit d'un lit très étroit et contraint. Cela a eu pour résultat un creusement important déstabilisant les berges, menaçant les réseaux et les infrastructures touristiques ainsi qu''un un appauvrissement important des milieux écologiques associés.. En 2018, certains travaux d'élargissement ont été menés pour permettre de limiter les dégâts de crues et d’érosion et restaurer les milieux aquatiques

Les larves d'insectes aquatiques
Tandis que les kayak voguent sur les flots (!), d'autres en dessous s'accrochent ... Les larves de certains insectes sont aquatiques, employant toutes sortes de stratégies pour ne pas se laisser emporter par le courant : forme aplatie pour se glisser sous les galets, crochets, ventouses, filets de soie pour s'y fixer … Ce stade larvaire peut durer plusieurs années pour une vie d'adulte ailé très courte, parfois juste le temps de se reproduire …

Le cincle plongeur
Recommandations
- Débarquement obligatoire à la zone indiquée, risque mortel à cause de la présence d’un barrage
- Attention aux risques de crue en cas d’orage
- Attention aux embâcles en début de saison, qui peuvent être liés à des chutes d’arbre
- Penser à ramener vos déchets
Attention : Il est nécessaire d’avoir un niveau expérimenté afin de s’engager seul sur ces sites. Ces informations sont données à titre indicatif. Il est de votre responsabilité de vérifier le bulletin météo, le débit des cours d’eau ainsi que les conditions avant votre départ. L’Office de tourisme et le PNE ne pourront aucunement être portés responsable en cas d’accident.
En cas de doutes, s’adresser à des professionnels : moniteurs ou loueurs de matériels : https://www.paysdesecrins.com/decouvrir/activites-et-loisirs/eaux-vives-hautes-alpes-ete/kayak-hautes-alpes-ete
Coordonnées des secours : Secours Montagne : 04 92 22 22 22 ou 112
Lien du bulletin météo : https://www.paysdesecrins.com/infos-pratiques-hiver/offices-de-tourisme-du-pays-des-ecrins/meteos
Consulter les niveaux d’eau à l’Argentière : https://www.rdbrmc.com/hydroreel2/station.php?codestation=1125