Le lac de l'Eychauda
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Le lac de l'Eychauda
Vallouise-Pelvoux

Le lac de l'Eychauda

Faune
Lac et glacier
Pastoralisme
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Un long vallon, une montée en zig-zag à travers une prairie puis, caché derrière son verrou, la récompense : le lac aux eaux laiteuses. Un beau voyage !

"L’hiver avait été long. Début juillet, le lac était encore bien enneigé puis peu à peu, la glace s’était fendue, disloquée. En ce début d’août je montai en me disant : bon, là, c’est fini, il n’y a plus de glace ! Eh non ! Dans la quiétude du matin, des icebergs flottaient encore, débonnaires. Ce lac mérite bien sa qualification de  glaciaire !"

Marie-Geneviève Nicolas, garde-monitrice en Vallouise


Description

Depuis le parking de Chambran, suivre la piste qui se dirige vers le fond du vallon. Plus loin, elle laisse à droite un sentier pour le col de l’Eychauda.

  1. Après une grosse passerelle sur un torrent, suivre le sentier qui passe non loin de la cabane pastorale. Le sentier remonte lentement dans le fond du vallon jusqu’au pied d’une barre rocheuse. Il s’élève alors en lacets, d’abord à travers un vaste éboulis puis dans une pelouse fleurie. Un petit replat et voici le lac, bien caché derrière son verrou. Il est niché au fond d’un cirque glaciaire entouré de hautes crêtes.
  2. Le retour s’effectue par le même itinéraire.
  • Départ : Hameau de Chambran
  • Arrivée : Hameau de Chambran
  • Communes traversées : Vallouise-Pelvoux

Profil altimétrique


Recommandations

La montée au lac s’effectuant sur un versant sud-est, il fait vite chaud. Ne partez pas trop tard ! En revanche, un vent froid passant par le col des Grangettes peut vous surprendre à l’arrivée. Prenez un vêtement chaud !

En coeur de parc
Le Parc national est un territoire naturel, ouvert à tous, mais soumis à une réglementation qu’il est nécessaire de connaître pour préparer son séjour.


Lieux de renseignement

Maison du Parc de Vallouise

, 05290 Vallouise

http://www.ecrins-parcnational.fr/

vallouise@ecrins-parcnational.fr

04 92 23 58 08

Information, documentation, maquette, expositions, projections, vente des produits et ouvrages du Parc. Visites guidées pour les scolaires, réservation obligatoire. La nouvelle Maison du parc a ouvert à Vallouise depuis le 1er juin et propose aux visiteurs une exposition permanente interactive invitant à la découverte du territoire et de ses patrimoines. Un espace d'exposition temporaire permettra une offre renouvelée. Enfin,le dispositif est complété par une salle audiovisuelle permettant d'organiser projections et conférences Entrée libre. Toutes les animations du Parc sont gratuites sauf mention contraire.

En savoir plus

Transport

Gare SNCF à l’Argentière-la-Bessée (L’Argentière-les-Ecrins) puis bus ou taxi jusqu’à Pelvoux. Pas de navette pour Chambran. 


Accès routiers et parkings

A Vallouise, suivre la direction de Pelvoux. Au hameau du Sarret, prendre à droite la direction de l’Eychauda jusqu’au parking de Chambran (panneaux informatifs sur le site). Route fermée en hiver.

Stationnement :

Parking au hameau de Chambran

Les 17 patrimoines à découvrir

  • Histoire

    Hameau de Chambran

    A 1700 mètres d’altitude, ce hameau était habité en été, lors de l’estive. L’ancienne laiterie a repris des couleurs et est devenue une buvette. Sa jolie petite chapelle dédiée à Saint Jean est très dépouillée et simple.

  • Pastoralisme

    Le parc à moutons

    Le vallon de Chambran ainsi que tout son bassin versant constitue un très grand alpage. Les brebis de plusieurs propriétaires sont rassemblées ici pour l’estive. Un grand nombre vient des Alpes-de-Haute-Provence. Le paysage (passage des moutons, anciennes prairies de fauche), la végétation, les constructions (ancienne laiterie, cabanes pastorales), tout est marqué par des siècles de pastoralisme.

  • Pastoralisme

    Evolution du pastoralisme

    Dans le vallon, des ruines et de nombreux clapiers résultant de l’épierrage des prairies de fauche témoignent dune époque révolue. La plupart de ces anciennes prairies sont maintenant broutées par les moutons. Le pastoralisme a en effet évolué : plus de petits troupeaux locaux et donc plus de foin à engranger, le vallon est maintenant occupé par un grand troupeau venu des Alpes-de-Haute-Provence. 

  • Géologie et géographie

    Au front des nappes

    Les deux versants du vallon de Chambran sont bien différents : en rive droite, le minéral est très présent. Il s’agit de granites et gneiss appartenant au socle cristallin du massif des Ecrins. En rive gauche, des alpages sur grès et calcaires. Ces derniers font partie de nappes de charriage : ce sont d’anciens sédiments déposés plus à l’est, dans l’océan alpin, puis charriés jusque là par les compressions lors de la formation des Alpes.

  • Flore

    Bulbocode printanier

    Mai dans le vallon de Chambran : la neige est à peine fondue qu’apparaît, masquant presque l’herbe jaunie par l’hiver, un tapis rose de bulbocodes printaniers. Le bulbocode, plante proche du colchique (mais fleurissant au printemps comme son nom l’indique !) se distingue du crocus, avec lequel il pousse, par sa fleur rose et ouverte ; celle du crocus est mauve ou blanche et fermée. Le premier appartient à la famille des lis, le second à celle des iris.

  • Faune

    Bruant jaune

    Dans le bas du vallon, en début d’été, vous entendrez certainement, venu du sommet d’un buisson ou d’un arbre, un chant composé de plusieurs notes sur le même ton suivies d’une finale plus grave ou plus élevée. Aux jumelles, vous pourrez distinguer un oiseau au plumage jaune et brun, le bien nommé bruant jaune. Il s’agit d’un mâle, la femelle étant plus discrète tant en ramage qu’en plumage !  Ecoutez bien : Beethoven se serait inspiré de ce chant pour composer les premières notes de sa 5ème symphonie !

  • Faune

    Traquet motteux

    Perché sur un rocher, un oiseau alarme en lançant des ouit ouit ou des tchac tchac. On les reconnaît tout de suite grâce à son croupion blanc et à sa queue avec un T noir à l’envers : un traquet motteux. C’est un oiseau migrateur qui a besoin de milieux ouverts avec de gros rochers sous lesquels la femelle construit le nid.

  • Flore

    Fétuque paniculée

    Jusqu’à la cabane, on peut distinguer dans les prairies des alentours de grosses touffes d’une herbe coriace, la fétuque paniculée ou queyrelle. Cette poacée (graminée) concurrence les autres plantes de la prairie en prenant toute la place. Autrefois, la fauche limitait son développement et permettait celui de bonnes plantes fourragères. Actuellement, elle doit être broutée à l’état jeune car ses feuilles durcissent par la suite et sont refusées. 

  • Architecture

    Cabane pastorale de l’Eychauda

    Cette cabane abrite le berger de juin à septembre. Afin de ne pas être emportée par les avalanches, elle a été bâtie à l’abri d’un gros bloc et son toit à un pan prolonge la pente de la montagne. Une autre cabane située au dessus du vallon de Chambran permet de répartir le troupeau et d’exploiter la ressource en herbe au fil des semaines. 

  • Faune

    Marmotte

    Si vous ne partez pas trop tard, vous aurez sûrement l’occasion d’observer des marmottes. Elles se plaisent dans la pelouse où elles peuvent creuser leur terrier. Restez discret, ne cherchez pas à les approcher, vous les dérangez. Et ne comptez pas les voir au moment des grosses chaleurs de midi : il fait trop chaud pour sortir et il y a bien trop de monde !

  • Faune

    Vanesse de l'ortie

    Des orties, vous en verrez aux alentours de la cabane pastorale ! C’est une plante vivant sur des sols gorgés d’azote, lequel est apporté par l’urine et les excréments des moutons passant la nuit ici. Or, les chenilles de la vanesse de l’ortie raffolent de leurs feuilles, d’où sont nom en référence à la chenille et non au papillon ! Ce dernier, nommé également petite tortue, se montre volontiers dès le mois de mars car c’est un des rares  papillons à hiberner en tant qu’adulte.

  • Faune

    Rougequeue noir

    S’il est connu en milieu urbain, le rougequeue noir est d’abord un oiseau montagnard qui a su s’adapter à d’autres milieux, pourvu qu’il y ait des murs pour construire son nid ! Il est très présent dans le vallon de Chambran, arrivant tôt au printemps, repartant tard en automne. Ce rougequeue est souvent semi migrateur et se contente de rejoindre les vallées ou le sud de la France en hiver.

  • Géologie et géographie

    Relief glaciaire

    Avec un long vallon au fond plat, son verrou retenant le lac, des moraines récentes derrières celui-ci et tout au fond, le lac de Séguret-Foran, le relief est typiquement un relief modelé par les glaciers. Grandes glaciations du quaternaire, petit âge de glace et glacier actuel ont laissé dans le paysage, en se retirant, les marques caractéristiques de leur passage.

  • Faune

    Chocard à bec jaune

    Si vous vous installez au bord du lac pour pique-niquer, vous aurez certainement la visite d’oiseaux noirs au bec jaune et aux pattes rouges : les chocards. Improprement appelés choucas (qui eux, vivent en plus basse altitude), oiseaux sociaux vivant en groupe, ils sont de grands voltigeurs … et aussi de grands opportunistes. Leur régime alimentaire est varié, allant jusqu’aux épluchures ou aux croûtes de fromage !

  • Faune

    Crave à bec rouge

    Reconnaissables de loin à leur cri plus rauque, des craves à bec rouge (et à pattes rouges !) se mêlent parfois aux troupes de chocards. Mais ils sont plus farouches.  Ils sont moins inféodés à la haute montagne que les chocards et fréquentent aussi les falaises de bord de mer. 

  • Flore

    Saule herbacé

    Autour du lac, l’herbe est rase : c’est la pelouse alpine. Dans les creux, la neige persiste longtemps à cette altitude et les plantes ont bien peu de temps pour fleurir et se reproduire. Seules quelques plantes parfaitement adaptées peuvent survivre dans ces « combes à neige », terme scientifique pour désigner ces milieux particuliers. Ainsi le saule herbacé, cousin des saules pleureurs, est une plante ligneuse tapie contre le sol et ne se révélant guère que par ses petites feuilles et ses chatons.

  • Histoire

    Le Lac de l'Eychauda, Laurent Guétal

    Laurent Guétal est un des principaux peintres de paysages dauphinois de la seconde moitié du XIXe siècle. Il réalise en 1886 un tableau intitulé Le Lac de l'Eychauda, d'après une étude faite quelques années plus tôt à 2514 m d'altitude. Peinte en trois semaines pour le Salon, l'œuvre reçoit un accueil favorable et vaut deux médailles à l'artiste. Tandis que le bas du tableau se présente comme une succession de bandes horizontales, dans la partie supérieure, le ciel s'oppose à la masse sombre de la montagne. L'attention accordée aux détails contribue à renforcer l'ampleur de ce site magnifié par la lumière.

Source

Parc national des Ecrinshttps://www.ecrins-parcnational.fr

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