Tour des refuges en Vallouise en 4 jours
Vallouise-Pelvoux

Tour des refuges en Vallouise en 4 jours

Faune
Lac et glacier
Refuge
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4 jours, 3 refuges, le plus gros glacier des Ecrins, tout ça dans une ambiance de haute montagne unique. Qu'y a-t-il de mieux pour découvrir ou redécouvrir la Vallouise et ses refuges ?
Le Sélé, le Pelvoux, Le Glacier Blanc ... trois vaisseaux de pierres arrimés à la montagne, ancrés aux pieds des parois mythiques des Ecrins : l’Ailefroide, le Pelvoux, la Barre des Ecrins, ... En y faisant étape, le randonneur découvre l’univers pur et rude de la haute montagne, ses rythmes, ses contraintes et ses paysages !

Description

Ce tour est le même que celui proposé en 5 jours, mais avec une étape de moins (à Ailefroide).
Le Tour des refuges en Vallouise est donc proposé ici en 4 étapes.
Le hameau d’Ailefroide, point de départ, prend vie à la saison estivale où il accueille grimpeurs, contemplatifs et randonneurs. Il est situé à l’embranchement de la vallée sauvage et encaissée du Celse Nière dont la rive gauche est dominée par le Massif du Pelvoux et la vallée du Torrent de St-Pierre qui mène au Pré de Mme Carle.
La première étape de ce périple conduit au refuge du Sélé, situé sur un verrou glaciaire dominant la vallée et au pied des versants sud de l’Ailefroide (3950 m) et du Pic Sans Nom (3913 m). Après un faux plat et plusieurs lacets, le sentier rejoint « la barre du Sélé », qui se franchit par un sentier raide, équipé de câbles.
L’étape 2 propose de revenir sur ses pas jusqu’à la jonction avec le sentier du refuge du Pelvoux. Le refuge se dévoile au dernier moment. Depuis le promontoire devant le refuge, on profite d’un ensoleillement tardif très appréciable.
Le lendemain, retour à Ailefroide par l’itinéraire de montée et rejoindre directement le Pré de Mme Carle en longeant la rive droite du Torrent de St Pierre. Changement de vallée, changement de décors. Puis, le sentier s’élève alors rapidement au-dessus de la plaine. Au détour d’un virage, on découvre le Glacier Blanc. Il faudra encore passer plusieurs courts ressauts rocheux (câbles) avant d’arriver au refuge. Depuis la terrasse en granit moutonné, on ne peut pas se lasser du paysage environnant et des vues sur les versants nord des sommets qui surplombent le Glacier Noir : Le Pelvoux, le Pic sans Nom, l’Ailefroide et tant d’autres.
Le dernier jour on revient au point de départ : Ailefroide.
  • Départ : Ailefroide
  • Arrivée : Ailefroide
  • Communes traversées : Vallouise-Pelvoux

Profil altimétrique


Recommandations

Portions d’itinéraires raides avec des câbles, exposées et glissantes par temps humide, notamment dans la montée au Sélé, sentier souvent rocailleux.
Parcours d’altitude, se renseigner sur les conditions d’accès aux refuges et sur la météo avant de partir.
Réservation obligatoire si vous souhaitez dormir dans les refuges.
En coeur de parc
Le Parc national est un territoire naturel, ouvert à tous, mais soumis à une réglementation qu’il est nécessaire de connaître pour préparer son séjour.


Lieux de renseignement

Bureau d'Information Touristique de Vallouise

Place de l'Eglise, 05340 Vallouise

https://www.paysdesecrins.com/contact@paysdesecrins.com+33(0)4 92 23 36 12

Centre d'information Pré de Mme Carle (ouverture estivale)

Pré de Madame Carle, 05340 Pelvoux

http://www.ecrins-parcnational.fr/vallouise@ecrins-parcnational.fr

Information, documentation, exposition sur les glaciers, vente des produits et ouvrages du Parc. Observations ponctuelles de la faune à la longue-vue. Entrée libre. Toutes les animations du Parc sont gratuites sauf mention contraire.

En savoir plus

Maison du Parc de Vallouise

, 05290 Vallouise

http://www.ecrins-parcnational.fr/vallouise@ecrins-parcnational.fr04 92 23 58 08

Information, documentation, maquette, expositions, projections, vente des produits et ouvrages du Parc. Visites guidées pour les scolaires, réservation obligatoire. La nouvelle Maison du parc a ouvert à Vallouise depuis le 1er juin et propose aux visiteurs une exposition permanente interactive invitant à la découverte du territoire et de ses patrimoines. Un espace d'exposition temporaire permettra une offre renouvelée. Enfin,le dispositif est complété par une salle audiovisuelle permettant d'organiser projections et conférences Entrée libre. Toutes les animations du Parc sont gratuites sauf mention contraire.

En savoir plus

Transport

Gare SNCF à L'Argentière-la-Bessée et navette de L'Argentière à Ailefroide en saison estivale (pensez à réserver en avance)
https://zou.maregionsud.fr/
Pensez au covoiturage : https://www.blablacar.fr/

Accès routiers et parkings

De la N94 à L'Argentière-la-Bessée, prendre la direction de Vallouise, puis de Pelvoux. Rejoindre ensuite le hameau d'Ailefroide par la D994F.

Stationnement :

Ailefroide

Zones de sensibilité environnementale

Le long de votre itinéraire, vous allez traverser des zones de sensibilité liées à la présence d’une espèce ou d’un milieu particulier. Dans ces zones, un comportement adapté permet de contribuer à leur préservation. Pour plus d’informations détaillées, des fiches spécifiques sont accessibles pour chaque zone.

Aigle royal

Nidification de l'Aigle royal

Les pratiques qui peuvent avoir une interaction avec l'Aigle royal en période de nidification sont principalement le vol libre et les pratiques verticales ou en falaise, comme l'escalade ou l'alpinisme. Merci d'éviter cette zone !

Attention en zone cœur du Parc National des Écrins une réglementation spécifique aux sports de nature s’applique : https://www.ecrins-parcnational.fr/thematique/sports-de-nature

Domaines d'activités concernés :
Aerien, Manifestation sportive, Vertical
Périodes de sensibilité :
janv.févr.marsavr.maijuinjuil.août
Contact :
Parc National des Écrins
Julien Charron
julien.charron@ecrins-parcnational.fr

Les 49 patrimoines à découvrir

  • Faune

    Chevreuil

    Caché dans les bois de mélèzes, le chevreuil montre parfois sa fine tête à l’aube et au crépuscule. Pas toujours aisé de voir cet animal discret mais quelques traces peuvent trahir sa présence tels l’empreinte en forme de cœur de ses frêles sabots ou les troncs d’arbustes écorcés par le frottement des jeunes bois du brocard pour en ôter les derniers lambeaux de velours. Et parfois, c’est un aboiement sonore et guttural qui résonne dans le bois.

  • Faune

    Grimpereau des bois

    Le grimpereau des bois est un petit oiseau compact et agile. Son bec est long et recourbé, sa queue constituée de plumes raides. Ses longs doigts sont pourvus d'ongles acérés. Autant d'adaptations à l'exploration des écorces des mélèzes dans lesquelles il chasse insectes et autres araignées qui constituent son régime alimentaire tout au long de l'année.

  • Faune

    Pouillot de Bonelli

    Ce petit passereau commun est rarement vu mais souvent entendu. Il est l'interprète d'un chant de quelques secondes, d'une dizaine de notes répétitives, qui devient rapidement identifiable, voire obsédant. Le mâle chante presque toute la journée d'avril à juin, puis seulement le matin en juillet. L'orage s'éloigne et les arbres s'égouttent, qu'il recommence déjà à chanter. Fin août, mâles et femelles partent pour les savanes arborées africaines, suivis par les jeunes de l'année.

  • Faune

    Cincle plongeur

    Trapu, queue courte, bec effilé, le cincle plongeur est souvent perché au milieu du torrent, sur un bloc au ras de l'eau. Reconnaissable à sa tache blanche du menton à la poitrine et au reste de son plumage entre roux et gris ardoise, cet oiseau plonge dans les eaux glacées à la recherche de larves aquatiques qui constituent l'essentiel de son menu.

  • Flore

    Rhododendron

    Le rhododendron, arbrisseau aux fleurs d'un rose carmin très vif, est souvent escorté de myrtilles, d'aulnes verts et autres petits saules. Il est caractéristique de la zone de combat. Situé entre la limite de la forêt et les derniers arbres, cet espace de transition est particulièrement prisé par le tétras lyre pour nicher et se nourrir en toute sérénité.

  • Faune

    Epéorus

    Ce bel insecte vole au ras de l'eau pour pondre des œufs qui se transformeront en larves aquatiques. Ces dernières vivront jusqu'à deux ans dans le ruisseau avant de se métamorphoser en un insecte parfait, l'imago qui, incapable de se nourrir, ne vivra que quelques jours mais assurera sa descendance.

  • Faune

    Petite tortue

    Cet animal, qui n'a rien d'un reptile « carapacé », arbore des atours plutôt flamboyants. Le dessus de ses ailes orange vif, incrustées d'ébène et ourlées de lunules bleues cernées de noir, compose sa parure. Précoce, la petite tortue est le premier papillon à fréquenter les fleurs à peine sorties de la neige sur les versants les mieux exposés des montagnes.

  • Flore

    Vératre blanc

    Le vératre blanc est un végétal qui semble entièrement vert, mais on distingue ses fleurs d'un blanc verdâtre dès que l'on s'en approche. Ses grandes et larges feuilles alternées le long de la tige permettent de le différencier de la gentiane dont les feuilles sont opposées. Il est impératif pour les amateurs d'apéritifs « maison » de faire la différence car si les racines de la gentiane servent à faire un breuvage apprécié des montagnards, celles du vératre sont toxiques.

  • Flore

    Mélézin

    C'est une forêt accueillante qui change de parure selon les saisons : d'un doux vert au printemps au roux d'or en automne, elle est gracile et dépouillée lorsque la neige recouvre la vallée. Toujours lumineux, le mélézin accueille troupeaux et randonneurs, tamise pour eux la lumière et encourage herbage et riche floraison.

  • Faune

    Apollon

    L'apollon est un grand papillon protégé, d'une blancheur translucide parsemée de taches noires avec quatre ocelles d'un rouge lumineux. Il a besoin de la chaleur du soleil pour voler. Qu'un nuage passe et il se pose sur un chardon ou quelque centaurée dont il appréciera le nectar. Fermeture des milieux et hivers anormalement chauds ont entraîné sa disparition de certaines régions françaises. A défaut, il semble élire domicile dans les éboulis rebelles à tout boisement dense.

  • Flore

    Polystic en forme de lance

    Cette fougère élancée, raide et coriace, affectionne particulièrement les éboulis grossiers où elle prend pied dans les anfractuosités fraîches que les blocs et rochers entremêlés lui ménagent. Au Moyen Âge, elle était considérée comme une plante particulièrement bienfaisante pour l'homme. Capable de guérir toutes les affections, elle était également nantie d'un véritable caractère divin : là où elle pousse, la foudre et le tonnerre ne peuvent frapper, et le Diable lui-même est mis en déroute.

  • Flore

    Gentiane ponctuée

    La gentiane ponctuée, tout comme sa grande sœur la gentiane jaune, se reconnaît à son port altier et à ses fleurs jaunes. Ces dernières présentent toutefois la différence d'être tachetées de marron et situées à l'aisselle des feuilles. Poussant par petits groupes, cette gentiane s'étend des Alpes aux Carpates et colonise les éboulis en compagnie de toutes les espèces amatrices de pierres et d'espace.

  • Faune

    Merle à plastron

    Il s'identifie facilement car, s'il endosse le plumage du merle noir, il s'en distingue par sa grosse bavette blanche sur la poitrine et des liserés clairs sur les plumes des ailes et du ventre. Ce merle de montagne, farouche, au vol rapide, habite les lisières des forêts de mélèzes, de pins sylvestres, d'épicéas et de pins cembros, de 1000 à 2500 m d'altitude.

  • Histoire

    L'abri Puiseux et le refuge de Provence

    A 2229 m d'altitude, une cavité naturelle, située sous un grand bloc rocheux, à environ 1 h 30 d'Ailefroide, est aménagée en 1875 par le Club Alpin Français. Ce dernier édifie deux ans plus tard sur le plateau du Clot de l'Homme (2700 m) le refuge de Provence, ainsi appelé en raison des troupeaux de la Crau qui pâturaient à l'époque sur ces hauteurs. Situé plus haut sur l'itinéraire du Pelvoux, il est beaucoup plus intéressant pour les alpinistes que l'abri Puiseux. Cependant, il ne sera pas épargné par les intempéries.

  • Flore

    Eboulis

    Pour le botaniste, les éboulis sont une mosaïque de milieux bien contrastés et finement enchevêtrés. Des plantes issues des milieux environnants se partagent ce territoire, profitant des moindres îlots d'humus. On distingue les éboulis grossiers, définis par leur stabilité, des éboulis fins qui sont mouvants en raison des éléments les plus petits (graviers, sables, limons).

  • Faune

    Chamois

    Animal emblématique des Alpes, le chamois est en fait partout chez lui dans la montagne et notamment dans le vallon de Celse Nière. Il y est protégé depuis longtemps et ce, bien avant la création du Parc national des Écrins. Porteur de cornes noires et croches, ce proche cousin des lointaines antilopes est doté d'un odorat et d'une ouïe bien développés qui rendent son approche difficile. Chèvres et chevreaux aiment à se regrouper en hardes tandis que les boucs restent isolés jusqu'à la saison du rut qui a lieu en octobre-novembre.

  • Flore

    Orpin des infidèles

    Il est des plantes qui se traînent à vos pieds et d'autres qui s'élèvent vers les cieux. L'orpin des infidèles fait partie des premières. Ses feuilles épaisses forment de petites rosettes éparses entre les blocs de rochers du grand éboulis sur lequel serpente le sentier. Ses nombreuses petites fleurs d'un rouge vineux sont rassemblées au sommet de la tige.

  • Faune

    Miramelle des frimas

    La miramelle des frimas fait partie des criquets les plus représentatifs de l'entomofaune alpine de haute altitude. C'est une espèce orophile dont l'habitat se situe de l'étage alpin jusqu'à la limite des névés. Sa couleur plus ou moins bariolée est très variable, mais son corps est toujours recouvert de poils, conditions météo obligent ! L'intérieur de ses pattes est rouge, ses élytres sont distinctement effilés à l'arrière.

  • Histoire

    Les géographes, pionniers de l’alpinisme

    Le 30 juillet 1828, le capitaine Adrien Durand accompagné de deux chasseurs de chamois, Jacques-Etienne Mathéoud et Alexis Liothard, est le premier à gravir le Pelvoux. Il ne cherche pas à tirer gloire de ce qui est tout de même une première et un exploit : le capitaine Durand est en « mission » pour la science et l'armée. En août, il remontera pour construire un signal en vue d'un projet de réseau trigonométrique. Au début du 20e siècle, Paul Helbronner, alpiniste géodésien auteur de la « Description détaillée des Alpes françaises », parcourra aussi ces territoires d'altitude pour des besoins de triangulation.

  • Faune

    Tichodrome échelette

    Le tichodrome échelette inspecte la falaise en s'accrochant à la paroi grâce à ses pattes munies de longs doigts aux griffes efficaces. Son long bec effilé lui permet de capturer les insectes les mieux dissimulés dans les plus infimes fissures du rocher. Cette aptitude n'a d'égal que son plumage d'un rouge profond qui, lors de ses acrobaties aériennes, lui confère une allure de papillon.

  • Faune

    Chamois

    Animal emblématique des Alpes, le chamois est en fait partout chez lui dans la montagne et notamment dans le vallon de Celse Nière. Il y est protégé depuis longtemps et ce, bien avant la création du Parc national des Écrins. Porteur de cornes noires et croches, ce proche cousin des lointaines antilopes est doté d'un odorat et d'une ouïe bien développés qui rendent son approche difficile. Chèvres et chevreaux aiment à se regrouper en hardes tandis que les boucs restent isolés jusqu'à la saison du rut qui a lieu en octobre-novembre.

  • Flore

    Eboulis

    Pour le botaniste, les éboulis sont une mosaïque de milieux bien contrastés et finement enchevêtrés. Des plantes issues des milieux environnants se partagent ce territoire, profitant des moindres îlots d'humus. On distingue les éboulis grossiers, définis par leur stabilité, des éboulis fins qui sont mouvants en raison des éléments les plus petits (graviers, sables, limons).

  • Flore

    Orpin des infidèles

    Il est des plantes qui se traînent à vos pieds et d'autres qui s'élèvent vers les cieux. L'orpin des infidèles fait partie des premières. Ses feuilles épaisses forment de petites rosettes éparses entre les blocs de rochers du grand éboulis sur lequel serpente le sentier. Ses nombreuses petites fleurs d'un rouge vineux sont rassemblées au sommet de la tige.

  • Faune

    Miramelle des frimas

    La miramelle des frimas fait partie des criquets les plus représentatifs de l'entomofaune alpine de haute altitude. C'est une espèce orophile dont l'habitat se situe de l'étage alpin jusqu'à la limite des névés. Sa couleur plus ou moins bariolée est très variable, mais son corps est toujours recouvert de poils, conditions météo obligent ! L'intérieur de ses pattes est rouge, ses élytres sont distinctement effilés à l'arrière.

  • Refuge

    Ancien refuge du Sélé

    Réalisé en 1925, le tout premier refuge du Sélé était situé à 2700 m sous un auvent rocheux qui s'est affaissé en 1954. Il a été reconstruit deux ans plus tard par l'entreprise briançonnaise de Ferdinand Bayrou, toujours en bois, mais 600 m plus bas que le précédent. Encore utilisé comme refuge d'hiver, il est ouvert en autonomie à partir de mi-septembre.

  • Refuge

    Refuge du Sélé

    Coiffant la barre rocheuse qui ferme le vallon de Celse-Nière, ce refuge de pierre fut construit en 1983 pour remplacer l'ancien abri de bois devenu très insuffisant. Ce bâtiment moderne de 76 places appartient au Club Alpin Français ; il est gardé de mi-juin à début septembre. C'est la porte d'entrée vers des sommets qui ont marqué l'histoire de l'alpinisme : l'Ailefroide, la Pointe des Boeufs rouges, le Pic du Sélé...

  • Géologie et géographie

    Torrents en tresse

    Milieu en constante évolution, les torrents en tresse se sont formés sur les vestiges d'un ancien lac glaciaire. Ils sont constitués d'entrelacs de bras d'eau qui fluctuent au gré des crues dans une zone où la pente devient brusquement plus faible. Les matériaux charriés par les torrents aux fortes pentes se déposent pour créer des îlots qui s'érodent et se reconstruisent au fil du temps. Ces habitats naturels rares et fragiles abritent une flore particulière. Les torrents en tresse donnent un caractère singulier aux paysages des fonds de vallées glacières. Ils sont avantageusement mis en valeurs depuis les sommets ou les verrous glaciaires environnants.

  • Glacier

    Une vallée glaciaire

    La particularité de cette vallée est d'abriter à la fois un glacier blanc dont la glace cumulée reste affleurante et un glacier noir composé de glace recouverte de rochers. Leurs langues glaciaires fluctuent au fil des conditions climatiques, ce qui contribue fortement à façonner le paysage. Une lithographie de 1854 représente les deux glaciers se rejoignant au Pré de Madame Carle, dix ans avant la première ascension de la Barre des Ecrins. Le glacier Blanc a perdu plus de 2 kilomètres de longueur entre 1885 et les années 2000.

  • Flore

    Trèfle des rochers

    Minuscule trèfle inféodé aux alluvions ou moraines toujours en mouvance, le trèfle des rochers se reproduit par graine chaque année à l'inverse des autres plantes alpines généralement vivaces. Cette stratégie lui permet de coloniser des milieux sans arrêt remaniés. C'est une espèce rare et protégée sur le plan national.

  • Histoire

    Barre des Ecrins

    La Barre des Ecrins (4 102m d'altitude, situé en direction du glacier Noir) fut gravie pour la première fois en 1864, du côté nord, par Edouard Whymper accompagné de Moore, Walker ainsi que de ses guides Almer et Michel. Le versant sud, quant à lui, fut gravi pour la première fois par Henri Duhamel en 1880, avec ses guides Pierre Gaspard père et fils depuis la Bérarde. Vint le temps de la recherche de nouvelles voies, toujours plus difficiles. En 1893, Auguste Reynier avec ses guides Joseph Turc et Maximin Gaspard, ouvrait la voie qui porte son nom dans la face sud-est. Le pilier sud fut ouvert en 1944 par Jeanne et Jean Franco.

  • Sommet

    Le plus haut sommet des Ecrins

    Aux confins de l'Isère et des Hautes-Alpes, méconnue et appelée anciennement "pointe des Arsines", la barre des Ecrins fut ainsi nommée par erreur par les cartographes. Le Pelvoux était alors considéré comme le point culminant de la région et également de la France à une époque où la Savoie était un Comté indépendant. Aussi lorsque en 1828 le Capitaine Durand, cartographe, fit la première ascension du Pelvoux, il fut convaincu que le statut de plus haut sommet devait être attribué à la Barre des Ecrins (4 102m).

  • Glacier

    Le glacier Blanc … en mouvement

    Le glacier Blanc est suivi depuis plus d'un siècle. A la fin du XIXe siècle, le glacier Blanc rejoignait le glacier Noir au pré de Madame Carle. Le sentier cheminait en rive droite en suivant la moraine et traversait sous le refuge du glacier Blanc. Au cours du XXe siècle, les deux glaciers reculèrent de manière constante. Cette décrue glaciaire était entrecoupée d’avancées dont une très spectaculaire dans les années 1980. Deux repères de ces impressionnants mouvements sont les mesures de la vitesse d’écoulement par des balises ainsi que l’échelle mise en place au début des années 1980. Le débat concernant cet aménagement se trouve relancé : fallait-il le faire, faut-il le conserver ? L'échelle, devenue inutile et dangereuse, a finalement été démontée en 2008 car l’itinéraire d’antan a été libéré des glaces et donc est empruntable. Une partie est conservée à la maison de la montagne à Ailefroide. Alors que l'on parle de neiges éternelles, le glacier poursuit ses fluctuations au gré des aléas climatiques …

  • Faune

    Chocard à bec jaune

    Grand voltigeur et acrobate des cimes, le chocard à bec jaune est également très adroit pour glaner les restes de repas des promeneurs. Il se déplace le plus souvent en nombre et égaie son passage de petits cris flûtés facilement reconnaissables. Il est aussi bien le compagnon des alpinistes chevronnés que celui des contemplatifs d'un jour.

  • Faune

    Accenteur alpin

    L'accenteur alpin, plus discret que le chocard à bec jaune, de la taille d'un moineau, est un autre habitant de ces altitudes. Il ne se tient jamais bien loin. Sur le dessus, quelques traits noirs rayent son plumage cendré. Des flammes rousses griffent ses flancs de manière caractéristique. Il trottine sur le gazon ras des prairies alpines et pavoise sur la pierre nue. Il vient picorer les miettes autour du refuge. L’hiver venu, il migre vers les vallées. Sa transhumance peut même le conduire jusqu’aux rochers du littoral. À la fonte des neiges, le long des névés, il est le prédateur redoutable des petits invertébrés engourdis par le froid.

  • Flore

    La campanule à feuilles de cochléaire

    Campanula cochleariifolia
    Les campanules ont des fleurs en forme de charmantes petites clochettes, campanula en latin. La campanule à feuille de cochléaire se distingue par ses feuilles basales cordiformes, les feuilles de la tige étant pourtant lancéolées. Le bleu clair de ses fleurs tranche avec le gris des éboulis fins d’altitude où elle pousse en larges groupes.
  • Flore

    La saxifrage jaune

    Saxifraga aizoides
    La saxifrage jaune affectionne particulièrement les milieux humides où l'eau ruisselle. Ses robustes fleurs ont la particularité de commencer leur vie en étant mâles avant de se féminiser, délaissant ses étamines contre un pistil prêt à recevoir le pollen provenant d'une plus jeune voisine. Un système efficace pour favoriser la fécondation par un pollen étranger !
  • Flore

    La joubarbe à toile d’araignée

    Sempervivum arachnoideum
    Espèce particulièrement bien adaptée à la sécheresse de la haute montagne, elle forme de petites rosettes de feuilles épaisses dardant vers le ciel des entrelacs de poils blancs ressemblant à s’y méprendre à des toiles d’araignées. Ces structures ne capturent toutefois pas les insectes mais la rosée, l’eau essentielle à la vie étant ensuite stockée dans les feuilles. Au milieu de ses nombreux rejets, la joubarbe exhibe parfois fièrement quelques fleurs d’un rose vif, ouvertes en étoile.
  • Flore

    L’épilobe des moraines

    Epilobium dodonaei subsp. fleischeri
    Plus petit que son frère l’épilobe en épi, cette élégante plante aux fleurs roses se dresse partout où l’on peut rencontrer des alluvions. Également doué d’une grande capacité de dissémination, l’épilobe des moraines colonise aisément les espaces libérés par la fonte des glaciers. Et dans ce monde instable, il développe de longs stolons lui permettant de ressurgir après un ensevelissement !
  • Glacier

    Vie sur le glacier Blanc

    La vie se niche partout. Pas d’exception pour les glaciers ! Des algues unicellulaires sont capables de se développer à la surface de la neige provoquant une coloration rougeâtre des névés. Le monde animal est représenté par la puce des glaciers (collembole), un insecte primitif qui mesure 1 à 2 mm, et qui vit dans de petites mares sur la glace. Il se nourrit de particules nutritives apportées par le vent. Son développement s’effectue entre 0 et 4°c. Dès que la température atteint 12°c, il s’enfonce pour satisfaire l’exigence thermique indispensable à sa survie. Parfois d'autres animaux s'y aventurent au péril de leur vie.

  • Glacier

    Suivi des glaciers

    Chaque année, le Parc national des Ecrins réalise des photo constats, des bilans de masse, des suivis du front et des relevés topographiques. Dans un contexte d'évolution des climats plutôt préoccupant, il s'agit d'un programme capital pour le domaine de la haute montagne en Europe.

  • Refuge

    Refuge Tuckett

    Le refuge est un ancien témoin de l'époque pionnière de l'alpinisme en Vallouise dans la seconde moitié du XIXe siècle. Il se situait à l'époque au pied du glacier. Il fût construit en 1886 pour suppléer un abri sous roche utilisé par les premiers alpinistes. De petites dimensions, aux matériaux de pierres et de bois, il représente une référence historique. Ses vestiges abritent une exposition retraçant son histoire.

  • Flore

    La linaigrette de Scheuchzer

    Eriophorum scheuchzeri
    C’est lors de sa fructification que l’on remarque cette espèce, regroupée au niveau des lacs et zones humides d’altitude. La linaigrette… c’est le pompon ! Ces pompons blancs agités par le vent de manière sporadique et offrant un spectacle inoubliable pour les heureux observateurs de cette danse florale.
  • Glacier

    Evolution des glaciers

    Le glacier symbolise l’évolution du climat au cours des âges : son immobilisme n’est qu’apparente. C'est l'importance relative de l'accumulation de neige en hiver dans la partie supérieure du glacier et de la fonte de la glace dans la partie inférieure en été qui détermine la progression ou le retrait du glacier. Depuis les années 1990, sous l'effet probable du réchauffement climatique avec des étés plus chauds et des hivers moins enneigés, les glaciers reculent très fortement. Pour ce qui est de l’écoulement du glacier, un flocon de neige tombé au sommet du dôme mettra environ un siècle pour atteindre le front du glacier. Transformé en goutte d’eau, il ira nourrir le torrent glaciaire.

  • Flore

    La saxifrage rude

    Saxifraga aspera
    Le mot saxifrage vient du latin saxum (rocher) et fragare (briser) et signifie littéralement “briseur de rocher”. Il est vrai que bon nombre de saxifrages aiment se loger dans les fissures des rochers, donnant l’impression d’en être à l’origine. Outre ses magnifiques fleurs blanches et jaunes, ce sont les feuilles effilées et bordées de longs cils de la saxifrage rude qui permettent de l’identifier.
  • Flore

    Le cirse très épineux

    Cirsium spinosissimum
    Attention ! “Qui s’y frotte s’y pique !”... Ponctuant les éboulis et pelouses alpines, le cirse très épineux s’impose partout très facilement. Inutile de décrire cette créature végétale bardée d’épines qui rebute unanimement l’ensemble des herbivores. Reste alors le plaisir des yeux…
  • Flore

    L’oseille à écussons

    Rumex scutatus
    Ses feuilles en forme d’écusson la rendent facilement reconnaissable ! Véritable régal pour les chamois et autres herbivores d’altitude, ses feuilles au goût acidulé peuvent être dégustées avec modération. Cette oseille des éboulis chauds est très présente dans la montée au refuge.
  • Flore

    L’allosore crispée

    Cryptogramma crispa
    Et non, il ne s’agit pas de persil poussant dans les rocailles d’altitude ! Bien que certaines de ses feuilles lui ressemblent fortement, l’allosore est une fougère d’un beau vert vif. En regardant de plus près, certaines feuilles seulement s’enroulent sur elles-mêmes et se “crispent” pour protéger les précieux spores qu’elles portent, essentiels à la reproduction de l’espèce.
  • Flore

    L’adénostyle à feuilles blanches

    Adenostyles leucophylla
    L’adénostyle à feuilles blanches apprécie les éboulis d’altitude des étages alpin et subalpin. Ses nombreuses fleurs roses sont groupées par capitules au sommet de tiges d’environ 30 cm. Ses feuilles couvertes d’un épais duvet de poils blanchâtres à l’aspect cotonneux permettent de la distinguer des autres adénostyles et la protègent des ardeurs du soleil d’altitude en réfléchissant sa lumière.
  • Flore

    L’épilobe en épi

    Epilobium angustifolium
    L’épilobe en épi pousse le plus souvent en colonie où ses longues tiges à hauteur d’homme sont porteuses de magnifiques fleurs roses très mellifères et peu discrètes. Incontestable champion de la dissémination, ses graines arrivées à maturité sont relâchées et emportées par le vent sur de grandes distances, formant une véritable “neige d’avant l’heure”... un spectacle à ne pas rater !

Source

Parc national des Ecrinshttps://www.ecrins-parcnational.fr

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