14. Du lac de la Muzelle au Bourg d’Oisans par le col du Vallon (étape du GR 54)

Le col du Vallon est le passage entre les deux lacs d’altitude qui font la renommée de ces deux vallées surplombent le Vénéon. Réserve intégrale et sentier pavé caractérisent le vallon du Lauvitel, tandis que pastoralisme, refuge et tourbière agrémentent la vallée de la Muzelle. Le GR 54 classique emprunte le vallon du Lauvitel et débouche peu avant le hameau de la Danchère. La fin de la grande aventure longe la rive gauche du Vénéon, puis le bassin lacustre et atterrit en douceur au Bourg d’Oisans, quitté près de deux semaines plus tôt !

Le refuge de la Muzelle
Le fond du vallon vient buter contre les parois de la roche de la Muzelle, du pic du Clapier du Peyron et de la tête de la Muraillette. L'histoire moderne de ce lieu est marquée par l'alpinisme. C’est le 2 Juillet 1875 que Coolidge guidé par Almer père et fils ouvrit la voie normale à la Roche de la Muzelle par la face est-nord-est et l’arête nord-est. A cette époque, même si une cabane pastorale servait d’abri aux alpinistes, le bivouac était encore de mise dans le vallon de la Muzelle. En 1967, c'est dans ce cirque rocailleux que la commune a édifié le refuge au bord du lac de la Muzelle.

Lac de la Muzelle
Le lac de la Muzelle est un lac glaciaire aux eaux froides et pauvres. La population de poissons se limite aux salmonidés (ombles, saumons de fontaines, etc.). Leur période active se réduisant à l'été. L'apport de nourriture étant faible, ils sont atteints de nanisme. Chaque année, des suivis scientifiques sont réalisés par diverses universités et par le Parc national : prélèvements de poissons, phytoplancton, zooplancton, mesures physiques.

Vautours fauves
Du col du Vallon, il est possible d’observer des vautours fauves. Cet oiseau est en effet de retour depuis quelques années sur le massif. Plus grand que l’aigle, beige et brun de plumage, son vol est généralement plané, et ses mouvements amples et lents. Mais ce qui caractérise surtout l’espèce, c’est sa grégarité : les vautours fauves aiment être ensemble, que ce soit en vol ou au sol. Cette adaptation comportementale facilite la découverte des cadavres d’animaux dont ils se nourrissent.

Aigles royaux

Réserve intégrale du Lauvitel

Lac du Lauvitel
Le lac du Lauvitel est le plus grand (environ 25-35 ha) et le plus profond (40-65 m) du Parc national des Ecrins. Un éboulement rocheux, vieux de 4000 ans environ, s’est rajouté à une moraine glaciaire déjà en place pour former un barrage naturel capable de retenir un tel volume d’eau. Les eaux du lac sont froides et bien oxygénées. Elles conviennent à plusieurs espèces piscicoles, dont l'omble chevalier ou la truite fario qui y ont été introduites pour la pêche. Le lac du Lauvitel fait aujourd’hui l’objet de nombreux suivis scientifiques : paramètres physiques, sédiments, phyto et zooplancton… y sont relevés et analysés.

Digue naturelle
Il y a 4000 ans environ, un éboulement rocheux s’est ajouté à une moraine glaciaire déjà en place pour former un barrage naturel capable de retenir un tel volume d’eau. La variation saisonnière du niveau du lac, de 20 à 25 m, est due à la perméabilité des matériaux composant le barrage. En effet, le lac ne possède pas de déversoir et l'eau s'infiltre au travers des blocs de la digue. Celle-ci offre une belle vue sur le lac qui a d'ailleurs inspiré une de ces peintures à l'Abbé Guétal.

Chalets d'altitude
Sur la digue du Lauvitel se trouvent d'anciens chalets d'alpage ainsi que des chalets construits durant l'Entre-deux-guerres pour l'accueil des chasseurs et des pêcheurs. Autrefois propriété privé, ce vallon était loué à la bourgeoisie dauphinoise pour la chasse. La pêche, quant à elle, se pratique toujours : elle est gérée par la Société de pêche privée du Lauvitel. L'un des chalets sert aujourd'hui d'hébergement aux agents du Parc national des Ecrins et aux scientifiques de la réserve intégrale.
Description
Longer le lac par la droite jusqu’à son déversoir et franchir le pont.
- A la bifurcation, prendre à droite dans les pâtures. Traverser la zone de rochers en suivant les cairns. Le cheminement se poursuit dans la Combe des ruines jusqu’au col (2 531 m) dans une pente herbeuse raide. La descente sur le Lauvitel se fait en rive droite du ruisseau de l’Embernard, en empruntant de nombreux lacets et en franchissant quelques dalles rocheuses et une combe. On arrive au lac du Lauvitel et ses chalets par le pré des Selles.
- De là, rejoindre la Danchère en prenant à droite à la bifurcation. La descente se fait le long d’un vieux chemin pavé et encadré de murettes.
- A la seconde passerelle (1 010 m), prendre le sentier de gauche pour atteindre les Gauchoirs (850 m). Celui de droite mène au paisible hameau de La Danchère (auberge et restauration). Traverser les Gauchoirs pour trouver le torrent du Vénéon que l’on suit en rive gauche. Le sentier passe sous la cascade de la Pisse et rejoint la route carrossable. Suivre celle de gauche en forêt. Longer le canal du Fournol.
- A l’entrée du hameau du Vert, prendre la route de gauche, le chemin de Ville Noire, pour arriver dans Le Bourg d’Oisans par le musée de la Faune et des Minerais.
Profil altimétrique
Recommandations
Le passage entre le col et le lac du Lauvitel situé sur un affleurement rocheux (vers 1 850 m) peut s’avérer dangereux par temps de pluie.
Possibilité de couper la route en s’arrêtant à la Danchère au gîte d’étape du Lauvitel (5h30).


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