La Durance (II / III / IV)

Le quartzite et les ripple-marks
La roche dans laquelle a été taillé le tunnel est un quartzite, une roche métamorphique, siliceuse, très résistante et constituée de grains de quartz soudés ensemble. Elle est issue de sables déposés il y a 230 millions d'années dans les eaux encore peu profondes de l'océan alpin naissant et apportés par l'érosion des reliefs environnants. Par endroits, sur la paroi du tunnel, des ondulations apparaissent : ce sont des ripple-marks, rides “fossilisées” créées par l’eau sur le sable.

La haute vallée de la Durance
Protégée des influences atlantiques par le Massif du Pelvoux, la haute vallée de la Durance est soumise à un climat très sec, avec de fortes variations saisonnières de températures. Elle abrite des pelouses qui s’apparentent aux steppes d’Europe centrale et sont rares en France. Elle est intégrée dans le site Natura 2000 “Steppique durancien et queyrassien”.

Le sentier du Gouffre
Ce sentier du Gouffre a parfois été qualifié de voie romaine mais on ne connaît pas exactement le tracé de celle-ci. Ce qui est sûr, c’est qu’il était emprunté par les villageois pour aller travailler aux champs et dans les vignes ou pour tout autre type de déplacement.

Le village disparu
La vallée de la Durance est dans l’Antiquité un axe de communication important. Rama est une sorte de relais routier sur la voie romaine. Au Moyen-Âge, Rama est une petite bourgade avec le château des seigneurs. Mais le village subit, à plusieurs reprises, les caprices de la Durance et de la Biaysse et les habitants désertent peu à peu le site, s’exilant dans les villages voisins. Le rattachement de la paroisse de Rame à celle de la Roche en 1446 témoigne de ce déclin.

L’anémone des montagnes
Au printemps, fleurit ici l'anémone des montagnes ou Pulsatille des montagnes. C'est une plante couverte d’un duvet de poils blancs aux grandes fleurs penchées, d'un violet noir tranchant avec le jaune vif des nombreuses étamines et aux feuilles très découpées. En été, ses fruits munis d'une longue aigrette forment une tête plumeuse au sommet de la tige. Même si localement est elle bien présente, c'est une espèce peu commune liée aux prairies d'affinité steppique de la vallée de la Durance.

La mésange boréale
Petit passereau sédentaire à la calotte noire, au dos brun et au ventre blanc, la mésange boréale, ou alpestre, habite les forêts de montagne. Elle choisit un tronc au bois pourri pour construire son logement car son pic ne lui permet pas de creuser dans des troncs trop solides. Cette mésange ressemble à la mésange nonnette, qui vit plutôt en dessous de 1400 m. Pour les distinguer, il faut être attentif aux chants et aux cris de ces deux oiseaux.

Le compresseur vertical
Gilbert Planche, ingénieur de 22 ans, arrive à L’Argentière-La Bessée pour exploiter l’eau et ouvre une grande usine d’aluminium en 1910.
Le compresseur vertical est l’ancêtre du marteau-piqueur. Les miniers avaient besoin de grande quantité de charbon et l’air comprimé permettait d’accélérer le rendement de charbon. En 1852, Colladon, un suisse, invente le marteau-piqueur pneumatique. Le compresseur vertical permettait de produire de l’air comprimé qui alimentait une perforatrice et simplifiait l’abattage du charbon. Le compresseur est posé à la vertical sur son support, d’où son nom.

Louis Leprince-Ringuet et L’Argentière
Louis Leprince-Ringuet a dirigé le Laboratoire de physique de l’X (“X” étant une École Polytechnique à Villeurbanne), installé à L’Argentière. Durant l’été 1942, il y a accueilli plusieurs étudiants juifs leur permettant d’échapper aux nazis et à Auschwitz. Un panneau présente les découvertes de Louis Leprince-Ringuet dans ce laboratoire. Un texte de Bernard Lévi est également affiché. Jeune étudiant juif, il a participé aux recherches du labo durant l’été 1942. Il remercie l’équipe scientifique de lui avoir permis d’éviter d’affronter la barbarie antisémite.

L’usine Péchiney
La société électrométallurgique française s’installe à L’Argentière en 1907. La construction de l’usine d’aluminium débute en 1909 et c’est en 1910 qu'elle ouvre ses portes grâce à la centrale électrique construite par Gilbert Planche. L’Argentière devient alors une ville industrielle. La crise économique des années 1970 et l’éloignement des sources d’approvisionnement poussent l’usine à fermer ses portes en 1985. Elle est partiellement démolie en 1988. Les ouvriers quittent la ville et pour éviter la désertification de L’Argentière, un projet de restructuration est mis en oeuvre.

Le pont en arc
La conduite forcée arrive dans les paysages de montagne à la fin du XIXème siècle. Elle dirige l’eau sur la turbine (qui convertit l’énergie hydraulique en énergie mécanique) en suivant la plus grande pente du terrain pour réduire sa longueur et augmenter la pression. Gilbert Planche choisit une circulation souterraine, il fait appel aux mineurs du Briançonnais pour les travaux. Manquant de main d’oeuvre, il embauche des enfants et des italiens.

La turbine Francis
L’américain James Francis a mis au point la turbine Francis entre 1849 et 1855. Il s’agit d’une turbine “à réaction” adaptée à des moyennes chutes (entre 15 et 500 m de chutes). L’eau entre dans la turbine puis circule entre les aubes directrices et les aubes de la roue, qui sont fixes, alors que la roue intérieure est mobile. La pression à l'entrée de la roue est supérieure à la pression de sortie de la roue.

Le wagonnet des Mines du Fournel
Les wagonnets remplis de matière abattue dans les chantiers étaient poussés sur des rails par les mineurs.
Les wagonnets étaient appelés les “chiens de mine”. Ils étaient construits en bois puis des pièces de fer sont progressivement ajoutées. À la fin du XIXème siècle, les wagonnets deviennent métalliques.

Le compresseur mobile
Dans les mines, l’air comprimé permet de chasser la poussière et de créer de l’énergie pour les perforatrices. Le compresseur mobile contient, dans un réservoir résistant, de l’air comprimé qui est amené à une forte pression via une pompe (le compresseur). Une conduite permet ensuite de distribuer l’air comprimé aux machines de la mine.

La barre d’aluminium
Métal jeune, l’aluminium est l’élément métallique le plus abondant sur terre. Après l’acier, l’industrie de l’aluminium est aujourd’hui la plus importante.
Un énorme lingot a été fabriqué à L’Argentière-La Bessée.

Le locotracteur
Une locomotive ? Son petit cousin, le locotracteur. Il a remplacé le pousse-wagon à bras d’hommes et la traction à force animale. Moins puissant qu’une locomotive, il roulait des voies étroites et pouvait être posé sur différents types de terrain. Un panneau d’information vous explique également le rôle de cet engin pendant la Grande Guerre.

L’agriculture en haute-montagne
Les montagnes sont des territoires qui ont été naturellement destinés à l’agriculture. Cette dernière a été pensée afin qu’elle soit respectueuse de l’environnement. Des mesures agri-environnementales existent. Elles permettent d'inciter et de rémunérer les utilisateurs de l'espace montagnard volontaires pour leurs actions de protection des milieux naturels. Ces mesures évitent le surpâturage, l’envahissement des arbustes et la prolifération des plantes envahissantes.

L’isolation en paille
La paille peut être utilisée comme isolant. En effet, elle peut assurer l’isolation des murs dans son état naturel. La paille est très largement répandue et est une ressource abondante, sa production ne pollue pas, il s’agit donc d’un matériau très écologique. De plus, le paille offre une bonne isolation acoustique.

Les adoux, pépinières de nos rivières
Les adoux sont des cours d’eau où les poissons peuvent se reposer, se reproduire et grandir au sein d’un réservoir écologique remarquable. Un réservoir écologique est une zone qui comprend l’ensemble des habitats naturels nécessaires pour le cycle biologique d’une espèce : de la reproduction à la croissance en passant par l’alimentation. On peut alors dire qu’un réservoir écologique assure la survie de l’espèce et joue la fonction de pépinière : les poissons s’y multiplient.

Le pont de la Chirouze
À Saint-Martin-de-Queyrières, quatre ponts permettaient de traverser la Durance. Outre le Pont du Villaret, le Pont Roux et le Pont de la Vignette, il y a également, le pont de la Chirouze. Ce dernier est une construction de 1942 en pierres et en bois. L’unique pile repose sur la chirouze (un gros rocher) dans la Durance. Cette oeuvre témoigne d’un grand savoir-faire parfois oublié pour le restaurer.

La ressourcerie
L’ancienne école requiert une nouvelle fonction, celle de redonner vie aux meubles et objets obsolètes. La ressourcerie fabrique des objets à partir d’objets dont on ne voulait plus. La production ne fait donc pas appel à de nouvelles matières premières évitant ainsi l’accumulation de déchets. Écologique et équitable, la ressourcerie réduit les déchets et créé des emplois.

Le mélèze, un arbre pas comme les autres
Emblème des Alpes du sud, ce résineux perdant ses aiguilles en hiver, se pare d’or et illumine la montagne à l’automne. Les mélézins sont entretenus par le pâturage des troupeaux. Sans eux, d’autres arbres comme le sapin ou différents pins peuvent pousser pour donner un autre type de forêt. Espèce pionnière, le mélèze ne craint pas la lumière pour s’installer. Son bois résistant et imputrescible a toujours servi pour la construction des maisons.

L’éco-construction
Des cabanes éco-construites sont présentes sur ce sentier. L’une des cabanes est en mélèze, un bois naturellement résistant aux intempéries et aux insectes et qui n’a pas besoin de traitement. L’autre est construite selon le principe “poteau-poutre” qui rappelle la construction à colombages. Cette dernière se caractérise par une ossature porteuse apparente. Les poutres supportent la toiture et ces poutres sont elles-mêmes supportées par des poteaux.

Les anciennes cités ouvrières
De nombreux ouvriers sont embauchés dans l’usine Péchiney et des cités ouvrières sont construites. Ces cités sont aujourd’hui démolies. L’architecture des maisons étaient différente selon le niveau hiérarchique de l’employé. Une mairie, un cinéma, un kiosque à musique, des églises ont été construits.

L’école éco-construite
L’école de Saint-Martin-de-Queyrières est construite avec des matériaux sains et durables. Le bâtiment est de conception bioclimatique c’est-à-dire que l’architecture est adaptée en fonction des caractéristiques du lieu d’implantation pour obtenir un confort d’ambiance le plus naturel possible. L’environnement est la source potentielle via, par exemple, le captage de l’énergie solaire, le recours à des techniques de circulation d'air, la récupération des eaux de pluie...

Les mines de L’Argentière
Des mines d’argent étaient exploitées d’où le nom de la commune de l’Argentière. Leur exploitation a débuté à l’époque médiévale puis s’est éteinte avant de reprendre au XIXème siècle. Elles ont définitivement fermé en 1908. Depuis 1992, le site fait l’objet de fouilles archéologiques avec d’importants travaux de dégagement de matériaux charriés par les crues du Fournel. Leur visite avec un guide (sur réservation) laisse admiratif : que d’ingéniosité et de travail pour extraire la galène argentifère !

L'horloge de Hermes
La tour des Hermes a été édifiée en 1922 par la société de Gilbert Planche qui gérait l’usine d’aluminium de L’Argentière. Cette tour sonnait pour donner l’heure aux ouvriers des usines et éviter qu’ils soient en retard.

Gilbert Planche
Gilbert Planche, ingénieur de 22 ans, arrive à L’Argentière-La Bessée pour exploiter l’eau et ouvre une grande usine d’aluminium en 1910. De nombreux ouvriers sont embauchés et des cités ouvrières sont construites (aujourd’hui démolies). Suite à des problèmes financiers, l’usine ferme ses portes en 1985 et la ville se vide peu à peu. Aujourd’hui, des friches soulignent le passé industriel de la ville.

La chapelle Saint-Jean
Édifiée au XIIème siècle et classée monument historique, la chapelle Saint-Jean est de style roman. Des sépultures taillées dans le rocher ont été découvertes par le biais de fouilles récentes.

Le cadran solaire
Le cadran solaire est une tradition du XVIIIème siècle largement répandue dans les Alpes du Sud où le soleil est omniprésent. Des artisans cadraniers sont à l’origine de ces cadrans qui habillent et embellissent les façades des maisons, les édifices religieux ou comme ici, une tour. Oeuvres artistiques, ils peuvent aussi être philosophiques par la devise qui est inscrite.

Le point de vue sur la vallée de la Durance
Protégée des influences atlantiques par le Massif du Pelvoux, la haute vallée de la Durance est soumise à un climat très sec, avec de fortes variations saisonnières de températures. Elle abrite des pelouses qui s’apparentent aux steppes d’Europe centrale et sont rares en France. Elle est intégrée dans le site Natura 2000 “Steppique durancien et queyrassien”.

L'adonis d'été

Le grand-duc d’Europe

Le criquet des iscles

Le gouffre de Gourfouran

L'hirondelle de rochers

Le rossignol philomèle

Le crapaud commun

Ancienne zone industrielle de L’Argentière-la-Bessée

La Durance

Le Fournel
Le Fournel prend sa source dans la vallée du Fournel, au cœur du Parc national des Écrins et se jette dans la Durance vers le stade d’eau vive. Il est connu pour être un canyon très ludique pour les hauts-alpins et le plus fréquenté du Haut Val Durance. Il est idéal pour une initiation à la verticalité notamment par la présence de plusieurs sauts, toboggans et rappels. Son accès est autorisé d’avril à octobre et est réglementé car il se situe en aval d’une prise d’eau EDF, ce qui présente un réel danger.

Le stade d’eau vive

Le pouillot de Bonelli

La conduite forcée
C'est à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle que l'hydroélectricité prend toute son ampleur à L'Argentière-la-Bessée. De l'eau dévalant des montagnes, il y en a ici pour produire de l'électricité, à l'heure où on ne sait pas encore la transporter, quitte à la détourner, en creusant nombre de galeries et de conduites forcées. La production d'aluminium peut commencer, de même qu'une activité de quartz fondu, pour fabriquer des verres spécialisés pour la chimie.

L'Alexanor

La haute vallée de la Durance

Le milan noir
Un rapace tourne lentement au-dessus de la vallée. Il est sombre avec une queue légèrement échancrée. Un milan noir, revenu d'Afrique au printemps. Il se nourrit de charognes ou de déchets ainsi que de poissons. On peut le confondre avec le milan royal, marron, roux et blanc avec une queue beaucoup plus échancrée. Ce dernier ne niche pas dans le massif. C'est seulement pendant les périodes de migration que l'on peut l'observer dans la vallée de la Durance.

Le rossignol philomèle

La chapelle Saint-Jacques-de-Prelles

La GR 653D

Le pin sylvestre
Description
Après la confluence avec la Guisane au sud de Briançon, la Durance s’enfonce dans des gorges sublimes jusqu’à l’Argentière, avant de devenir une rivière méandrée et de ralentir pour proposer des parcours beaucoup plus accessibles. Un stade d’eau-vive est situé à l’Argentière et permet de pratiquer en toute sécurité.
La Durance peut se pratiquer à partir de mai et ce jusqu’à août voire septembre selon les conditions et les parcours.
Ces différents parcours sont :
P3 : De Briançon à Prelles
P4 : De Prelles à l’Argentière-la-Bessée
P5 : De l’Argentière à Saint-Crépin
Recommandations
Équipements :
- Combinaison obligatoire (eaux glaciaires, qui peuvent descendre sous les 4°C)
- Casque obligatoire
- Gilet de sauvetage obligatoire
- Les kayaks gonflables sont fortement déconseillés
Éléments importants :
- Attention aux risques de crue en cas d’orage
- Attention aux embâcles en début de saison, qui peuvent être liés à des chutes d’arbre
- Penser à ramener vos déchets
Attention : Il est nécessaire d’avoir un niveau expérimenté afin de s’engager seul sur ces sites. Ces informations sont données à titre indicatif. Il est de votre responsabilité de vérifier le bulletin météo, le débit des cours d’eau ainsi que les conditions avant votre départ. L’Office de tourisme et le PNE ne pourront aucunement être portés responsable en cas d’accident.
En cas de doutes, s’adresser à des professionnels : moniteurs ou loueurs de matériels : https://www.paysdesecrins.com/decouvrir/activites-et-loisirs/eaux-vives-hautes-alpes-ete/kayak-hautes-alpes-ete
Coordonnées des secours : Secours Montagne : 04 92 22 22 22 ou 112
Lien du bulletin météo : https://www.paysdesecrins.com/infos-pratiques-hiver/offices-de-tourisme-du-pays-des-ecrins/meteos
Consulter les niveaux d’eau à l’Argentière : https://www.rdbrmc.com/hydroreel2/station.php?codestation=1125
Lieux de renseignement
Bureau d'Information Touristique de Vallouise
Place de l'Eglise, 05340 Vallouise
https://www.paysdesecrins.com/
contact@paysdesecrins.com
+33(0)4 92 23 36 12
Maison du Parc de Vallouise
, 05290 Vallouise
http://www.ecrins-parcnational.fr/
vallouise@ecrins-parcnational.fr
04 92 23 58 08
Information, documentation, maquette, expositions, projections, vente des produits et ouvrages du Parc. Visites guidées pour les scolaires, réservation obligatoire. La nouvelle Maison du parc a ouvert à Vallouise depuis le 1er juin et propose aux visiteurs une exposition permanente interactive invitant à la découverte du territoire et de ses patrimoines. Un espace d'exposition temporaire permettra une offre renouvelée. Enfin,le dispositif est complété par une salle audiovisuelle permettant d'organiser projections et conférences Entrée libre. Toutes les animations du Parc sont gratuites sauf mention contraire.
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